Depuis plusieurs années, j’alerte avec mon groupe au Conseil municipal sur les difficultés croissantes rencontrées par les enseignants pour d'assurer à TOUS les élèves de Saint-Michel sur Orge une éducation de qualité et ainsi permettre la réussite de chacun. Ainsi, nous votons régulièrement des motions interpellant les gouvernements successifs sur la nécessité de déployer des moyens humains et financiers supplémentaires pour les écoles, les collèges et le lycée de Saint-Michel sur Orge.

La situation se dégrade depuis des années au gré des « réformes », comme celle de la semaine de 4 jours et demi désormais abandonnée dans le primaire. Des réformes qui en fait sont la plupart du temps des régressions, auxquelles s’ajoutent des baisses de moyens. Aujourd’hui, la situation est très inquiétante au sein de collège Boileau. Les résultats du Brevet 2018 ont montré les grandes difficultés des élèves puisque le taux de réussite atteint à peine 67 %. Des résultats bien en-dessous de ceux de l’académie et de certains collèges déjà classé en Réseau d’Education Prioritaire (REP) dans le département (84%). Au collège Boileau, 75 % des élèves sont issus de classes sociales défavorisées et un bon nombre d’entre eux viennent de familles non francophones. 41% des élèves sont boursiers, contre seulement 19 % pour l'académie et 21 % pour le département.

Malgré cela, la DGH (Dotation Globale Horaire) allouée par l’Education Nationale pour l’année 2019-2020 prévoit la suppression d’une division de 3ème. Les effectifs actuels de 4ème dépassent les 150 élèves ce qui laisse supposer des classes de 3ème à plus de 30 élèves !

De même, le Conseil Départemental de l’Essonne (dont le maire de notre ville est vice-présidente) vient de diminuer la dotation globale de fonctionnement pour le collège Boileau de 84 363 € à 80 452 €, alors que dans le même temps, la dotation pour le collège Jean Moulin passe de 64 098 € à 74 585 € ! Les critères pour le mode de calcul de cette dotation évoluent chaque année ce qui empêche toute comparaison. Les demandes de clarification sur l’attribution de ces moyens conduisent, selon le critère « d’efficacité » mis en avant, à l’imposition d’un cadre de plus en plus contraignant pour les établissements de l’Essonne.

Pour aller à l’essentiel trois mesures sont indispensables :

  • le dédoublement de toutes les classes de CP et CE1 dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville (école Lamartine),
  • l'extension du dispositif "école à attention particulière" aux écoles maternelles Blaise Pascal, Lamartine et Descartes,
  • le classement en Réseau d'Education Prioritaire (REP) du collège Nicolas Boileau.

Le succès de la marche pour l’Education initié le 11 mai 2019 par un Collectif regroupant les acteurs éducatifs du quartier du Bois des Roches est un point d’appui qu’il convient de prolonger à travers d’autres actions pour obtenir satisfaction. L’enjeu est essentiel, car les tensions sont fortes et les inégalités croissantes. Les postures des autorités départementales, académiques et ministérielles ne sont pas à la hauteur des enjeux. Il y a vraiment urgence !

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