Copropriété du centre commercial Grand Bois : où va-t-on ?

Le très long feuilleton sur les "négociations en cours" pour la reprise de l’hypermarché Géant Casino continue. On nous laisse entendre que dans quelques semaines, juste avant les élections municipales, madame Rigault annoncera le nom d’un repreneur.

Mais une fois les élections passées, il est fort probable qu'on nous annonce que des "circonstances indépendantes de notre volonté" remettent en cause le projet de reprise dans ce monde impitoyable de guerre commerciale entre les enseignes de la grande distribution.

En attendant, revenons aujourd’hui sur la situation au sein de la copropriété du syndicat secondaire du centre commercial Grand Bois. Lors du dernier conseil municipal (lire ICI), madame le maire nous a expliqué que la ville n’était pas en mesure de prendre "des décisions éclairées" lorsque le 6 août, l’Assemblée générale de ce syndicat a rejeté la résolution concernant le projet d’étude pour une mission de maîtrise d’œuvre de la rénovation complète des différents parkings, dont la remise en état d’usage a été estimée à 681 797,10 € HT.

Pourtant, "en même temps", la maire semble totalement éclairée pour engager l’argent public de nos impôts sur l’achat de différents locaux vides et dégradés dans la galerie marchande abandonnée.

- Lors du Conseil municipal du 26 juin 2025, la commune a acquis pour 40 000 € HT, les 109 m² de locaux qui abritaient l’agence de la Société Générale, fermée depuis deux ans.

- Lors du Conseil municipal du 25 septembre 2025, la commune vient d’acquérir pour 48 000 € HT, les 157 m² de locaux qui abritaient la boutique "les opticiens Conseils", fermée depuis plus d’un an.

- À travers une décision signée le 3 octobre 2025, madame la maire préempte pour 124 000 €, les 124 m² du local délabré qui a été abandonné par la Poste en décembre dernier.

- À travers une décision signée le 8 octobre 2025, madame la maire préempte pour 94 500 €, les 42 m² du salon de coiffure, toujours en activité, place de Püttlingen.

Ces nouvelles acquisitions s’ajoutent à celle de l’ex boulangerie Desjardins effectuée en décembre 2020 (80 000 € les 420 m²) et dont le locataire a laissé à la ville plus de 90 000 € d’impayés de loyers et charges, avant de fermer.

Rappelons également que la ville a acquis en septembre 2024 auprès de la Société Foncière Paris Languedoc 1 600 m² de friches commerciales et 2 500 m² de surface de stationnement pour 1 100 000 €, afin d’effectuer les aménagement (coûteux) de la place Marcel Carné et de construire une rampe d’accès au parking du centre commercial, en mauvais état.

Dans cette copropriété, endettée à plus de 2,7 millions d’€, le groupe Casino détient à lui seul 51,33% des tantièmes. La ville qui possède déjà les locaux de la médiathèque, du café Berlioz et ceux mis à disposition des associations APES et la Bourse aux vêtements va détenir, avec ces nouvelles acquisitions près de 20 % des tantièmes. En 2024, la ville et l’agglo ont payé plus de 260 000 € de charges de copropriété. On attend donc que madame le maire nous précise un peu les objectifs de cette "stratégie d’acquisition foncière" qui ampute considérablement le budget communal, déjà insuffisant pour rénover différents bâtiments communaux laissé à l’abandon (foyer des jeunes Georges Brassens, dans la vallée de l’Orge, ex garage Denize, rue des Fusillés de la résistance, dans le quartier ancien ou encore l’ex bibliothèque, en face le collège Boileau, avenue Saint-Saëns…)

Les Saint-Michelloises et les Saint-Michellois sont en droit de savoir !